Para­digme Mode a été fon­dée sur une série de réa­li­sa­tions. Ces prises de conscience sont venues len­te­ment mais avec force, comme si ce qui avait été une image légè­re­ment floue de la réa­li­té était à la fois extrê­me­ment claire. Cette image claire que je vois main­te­nant, la véri­té de l’industrie de la mode com­mu­nique une chose : un besoin urgent de chan­ge­ment.

« L’art imite l’art sous toutes ses facettes.»

Tout com­mence par un amour pour l’art, comme le font de nom­breuses his­toires. La musique et la mode ont tou­jours été mes deux plus grandes pas­sions et je sens qu’elles s’influencent et s’affectent gran­de­ment. L’art imite l’art sous toutes ses facettes. C’est cet amour pour l’art et la créa­ti­vi­té qui m’a conduit pour la pre­mière fois à l’école de desi­gn Par­sons à New York en 2016. C’est éga­le­ment ici que l’image floue a com­men­cé à deve­nir lucide.

Durant mon séjour à l’é­cole Par­sons, j’ai com­men­cé à décou­vrir les secrets que l’in­dus­trie de la mode peut cacher. Les dures véri­tés des pays éloi­gnés de nos bulles de consom­ma­tion, où la pol­lu­tion, les mau­vais trai­te­ments et la déshu­ma­ni­sa­tion ne cessent de croître, sont lar­ge­ment négli­gées. Ce sont ces aper­çus de la réa­li­té qui ont enra­ci­né en moi un désir de chan­ge­ment.

Peu de temps après mon pas­sage à l’é­cole Par­sons, j’ai démé­na­gé à Londres où j’ai pour­sui­vi mes études à la Cen­tral Saint Mar­tins dans les domaines de la pho­to­gra­phie et de la direc­tion créa­tive. Comme j’é­tais pro­fon­dé­ment pas­sion­né par la dura­bi­li­té, je vou­lais trou­ver pour mon pro­jet final, un moyen de pro­duire du tis­su à par­tir de bou­teilles recy­clées. Après d’in­nom­brables semaines de recherche et de col­lecte de maté­riaux, j’a­vais tout à ma dis­po­si­tion, mais j’ai été déçu par la dif­fi­cul­té de cette der­nière étape de fabri­ca­tion de la col­lec­tion.

Mon rêve, après mes études, a tou­jours été de lan­cer ma propre marque, comme c’é­tait celui de beau­coup de mes cama­rades étu­diants, mais nous avons tous rapi­de­ment décou­vert que nous man­quions d’argent et des rela­tions néces­saires pour faire de ce rêve une réa­li­té. C’est une autre par­tie de l’i­mage floue qui m’est deve­nue claire : les obs­tacles appa­rem­ment insur­mon­tables qui se dres­saient entre la vision d’un créa­teur et sa concré­ti­sa­tion maté­rielle réelle. Ce que beau­coup de per­sonnes exté­rieures à l’industrie ignorent peut-être.

Mal­gré mon envie de lan­cer une marque, j’ai plu­tôt accep­té un emploi chez Indi­tex, où j’ai vécu incon­for­ta­ble­ment pen­dant près de deux ans, sachant que mes visions d’un ave­nir plus durable étaient gas­pillées. Cepen­dant, mes options sem­blaient limi­tées. J’a­vais tel­le­ment d’i­dées, tel­le­ment de pas­sion, de connais­sances et de convic­tion pour chan­ger l’in­dus­trie, mais j’é­tais tou­jours confron­té aux obs­tacles redou­tables qui se dres­saient devant tous les jeunes créa­teurs.

C’est à ce moment-là que mon rêve a commencé à changer.

Je me deman­dais s’il pou­vait y avoir un moyen d’é­li­mi­ner ces bar­rières. Il y avait tel­le­ment de jeunes créa­teurs brillants comme moi qui vou­laient faire la dif­fé­rence, et pour­tant, ceux qui avaient réel­le­ment accès à l’industrie ne sem­blaient que la pol­luer et la cor­rompre encore davan­tage. Nous avions besoin d’un moyen pour que ces vision­naires en quête de réformes puissent mettre leurs créa­tions au monde. J’ai été sub­mer­gé par la convic­tion que quel­qu’un devait tra­cer le che­min.

L’i­mage floue s’est sou­dai­ne­ment éclair­cie. L’in­dus­trie n’a­vait pas seule­ment besoin d’un autre créa­teur éco-res­pon­sable, elle avait besoin de quel­qu’un pour démo­lir ces bar­rières, de quel­qu’un pour tra­cer un nou­veau che­min vers l’ac­ces­si­bi­li­té dans la mode. Elle avait besoin de four­nir non seule­ment un espace pour ceux qui étaient déçus par l’in­dus­trie, mais aus­si des oppor­tu­ni­tés pour ceux qui sou­hai­taient la chan­ger.

 « Nous devons le faire.
Nous devons changer l’industrie.»

J’ai fait un voyage dans le nord de la France avec un ami, Guillaume Lelas­seur, j’ai par­ta­gé avec lui ces objec­tifs, dont beau­coup de convic­tions qu’il par­ta­geait éga­le­ment. C’est là, à Rouen, que Guillaume s’est tour­né vers moi pour la pre­mière fois et m’a dit : « Nous devons le faire. Nous devons chan­ger l’industrie. »

Tout s’est en quelque sorte assem­blé. Guillaume et moi nous com­plé­tions par­fai­te­ment, par­ta­geant bon nombre des mêmes visions et pas­sions, tout en appor­tant des com­pé­tences diverses sur la table. D’une cer­taine manière, on pour­rait dire que c’é­tait le des­tin. C’est lors de ce voyage que Para­digme Mode est né.

Nom : Par•a•digme

1. Un exemple excep­tion­nel­le­ment clair ou un arché­type.

Cela me sem­blait appro­prié. Le dic­tion­naire anglais Mer­riam Webs­ter défi­nit un para­digme comme « un exemple excep­tion­nel­le­ment clair ou un arché­type ». Au cœur de la rup­ture, du chaos ou de la confu­sion, un para­digme sur­git pour chan­ger le récit. Pour prou­ver que tout espoir n’est pas per­du. Pour offrir une lueur d’es­poir à un moment où il est déses­pé­ré­ment néces­saire.

Nos intentions sont claires :

Éta­blir un nou­veau para­digme dans l’in­dus­trie de la mode en sim­pli­fiant le pro­ces­sus de pro­duc­tion durable pour les créa­teurs du monde entier. Nous y par­vien­drons grâce à la com­plé­men­ta­ri­té de nos deux enti­tés créa­tives : Para­digme Mode Stu­dio et Para­digme Maga­zine (désor­mais rebap­ti­sé VISION MODE).

Avec Para­digme Mode Stu­dio, nous pro­po­sons des conseils et des res­sources aux marques de mode en plein essor, quel que soit le stade de leur déve­lop­pe­ment, en offrant une varié­té de ser­vices tels que le mar­ke­ting, la pho­to­gra­phie, la concep­tion de sites Web, le conseil et la fabri­ca­tion.

Para­digme Maga­zine (désor­mais rebap­ti­sé VISION MODE) a été créé pour sou­te­nir ces démarches, comme un espace sûr et une échap­pa­toire au bruit constant entou­rant les consom­ma­teurs de mode. Nous espé­rons que ceux qui sont déçus par l’in­dus­trie trou­ve­ront refuge au sein de cette com­mu­nau­té, confiants qu’un chan­ge­ment est en marche. Consi­dé­rez nos paroles comme une source d’ins­pi­ra­tion, d’é­du­ca­tion, de sou­la­ge­ment et de récon­fort. Un mou­ve­ment prend vie au sein de ces pages.

« Nous vivons à une époque où nous devons faire un choix, et la moitié de l’humanité ne l’a pas encore fait. »

− Vivienne West­wood

C’est notre choix. C’est notre enga­ge­ment à faire mieux, et être mieux, parce que notre terre, nos sem­blables et les géné­ra­tions futures le méritent.

Nous sommes heu­reux de nous pré­sen­ter sous le nom de Para­digme Mode et nous espé­rons sin­cè­re­ment que vous ferez ce choix avec nous.